Plantes et champignons psychotropes – aspects toxicologiques

Intervention du Prof. Dr. Robert Wennig

Les plantes hallucinogènes induisent des effets psychotropes notamment des perturbations de l’humeur, des fonctions cognitives et des perceptions pouvant aller jusqu’aux hallucinations, c’est à dire la perception d’une réalité plus ou moins modifiée voire d’une réalité totalement inexistante produite par le cerveau. Diverses plantes hallucinogènes ont été ou sont encore utilisées par de multiples populations à des fins magico-religieuses et/ou thérapeutiques. Les effets des plantes ou champignons sont dus aux alcaloïdes qu’elles contiennent, notamment de dérivés amphétaminiques comme la mescaline du cactus peyotl, de dérivés indoliques comme la psilocybine des champignons hallucinogènes et d’alcaloïdes anticholinergiques comme l’atropine ou la scopolamine des solanacées.

Certaines plantes (Salvia divinorum, Kratom, etc et quelques champignons (Amanita muscaria) bénéficient actuellement d’une assez grande popularité chez les jeunes à la recherche d’effets psychotropes (vantés à forte publicité trompeuse sur internet comme non dangereux) en utilisant des drogues non réglementées (legal highs). Dans une société qui semble en avoir assez de l’industrialisation poussée, les médicaments à base de plantes bénéficient également depuis quelques années d’une grande popularité. Cependant l’utilisation médicinale des plantes est une vieille histoire. Dans certains pays une autorisation de mise sur le marché dite “ allégée ” a été introduite dans les années 1980, qui donne au consommateur certaines garanties de qualité. En 2004 une directive européenne 2004/24/CE, la procédure simplifiée est devenue un « enregistrement de l’usage traditionnel ». Il convient cependant de souligner que les progrès de la physiologie et de la pharmacologie moderne ont permis de mieux comprendre les mécanismes d’action de ces substances naturelles. Notamment la compréhension des relations entre la structure d’une molécule et son activité biologique permet la conception et la fabrication de médicaments synthétiques aux performances améliorées et reproductibles ou aux effets indésirables mieux contrôlés. Ces données pharmaco-toxicologiques sont obligatoires pour l’obtention d’une autorisation de mise sur le marché dite « normale » délivrée sur la base d’un dossier de demande d’enregistrement volumineux avec une indication thérapeutique rigoureusement libellée.

Redner/intervenant:
Prof. Dr. Robert Wennig
Laboratoire National de Santé – Toxicologie
Université du Luxembourg – Campus Limpertsberg

Ort und Zeit/date et lieu:
le 07 décembre 2011 de 14h00 à 16h00

Salle de formation – CePT
1er étage
8-10, rue de la Fonderie
L-1531 Luxembourg

Sprache/langue véhiculaire:
luxembourgeois

Organisator/organisateur:

CePT

Einschreibungen/inscriptions:
Les inscriptions peuvent se faire jusqu’au vendredi 02 décembre 2011, par e-mail : info@cept.lu ou par téléphone : au +352 49 77 77-1