A la fin de l’année 2008, nous avons démarché les différents partis politiques afin de leur faire part de nos revendications à la veille des élections législatives du 7 juin 2009. Voici nos principales revendications:
Dans le désir de pouvoir mieux développer sa mission, la première revendication du Centre de Prévention des Toxicomanies est d’obtenir plus de moyens.
A- Les moyens
De nouvelles drogues, de nouveaux modes de consommation, des consommateurs toujours plus jeunes… : notre travail est un défi au quotidien, car les changements de comportements rapides nous obligent à adapter nos stratégies de prévention tout aussi rapidement.
Ce travail nécessite des moyens financiers et humains pour toucher le plus grand nombre de personnes possible, au sein du grand public comme des professionnels qui sensibiliseront à leur tour les générations futures.
Le « Plan d’action 2005-2009 en matière de lutte contre les drogues et les toxicomanies » du Ministère de la Santé mentionnait dans son chapitre consacré à la réduction de la demande : « Conformément au principe arrêté lors de la préparation de la stratégie anti-drogue de l’UE 2005-2012, il est retenu que la prévention primaire est à privilégier par rapport aux mesures de traitement. » Le plan prévoyait ainsi qu’avant 2009 le CePT devait se voir attribuer 4 postes supplémentaires. Or, à ce jour, le CePT a bénéficié d’un quart de poste supplémentaire.
En effet, le CePT désire s’impliquer davantage dans le travail de prévention :
* à l’école fondamentale
* auprès des parents
* dans les homes pour enfants et jeunes
* dans le cadre festif et la vie nocturne
De plus, il nous semble indispensable de trouver les moyens de lancer études et enquêtes sur la consommation et l’abus de diverses substances (l’alcool, par exemple), afin de se placer au plus près de la réalité du terrain et de proposer les mesures de prévention adéquates.
B- Règlements et législations
1- Les jeux de hasard
– Dans le souci de mieux protéger la jeunesse, il nous semble indispensable d’émettre une loi limitant la vente des jeux de hasard à 18 ans.
Une étude a révélé que, outre les jeux de Poker actuellement très populaires, 16% des élèves interrogés déclarent jouer régulièrement à l’Euromillions, 9% au Loto et 9% au Zubito. 25% des élèves achètent des billets de loterie à gratter; fait notable, ce pourcentage s’élève même à 30% des élèves âgés de 12 ans (cliquez ici pour consulter les résultats de l’étude). La participation fréquente des mineurs aux jeux de loteries pose le problème du respect des réglementations officielles en vigueur, voire de la nécessité d’une cohérence des réglementations existantes, dans le sens de la protection de la jeunesse et de la prévention de toute problématique d’assuétude.
– Dans un souci de prévention des comportements addictifs, le CePT rend attentif au fait que le jeu Zubito de la Loterie Nationale réunit toutes les conditions qui le rendent hautement addictogène.
En effet, le Zubito est un jeu où le joueur, comme devant une machine à sous, est poussé à enchaîner les jeux à un rythme rapide et à dépenser progressivement de petites sommes. Ainsi, de par sa nature même, son rythme, sa rapidité de résultats, le Zubito crée chez le joueur les conditions de l’addiction. Le fait que ce jeu soit dispensé dans des débits de boissons alcooliques reste aussi hautement problématique.C’est pourquoi le CePT exige sa suppression pure et simple.
Il est éthiquement et moralement plus que contestable et contradictoire que ce genre de jeu soit commercialisé par la Loterie nationale, qui s’est donné pour charte éthique de « recueillir des fonds pour nos bénéficiaires selon le plus haut degré d’intégrité, de crédibilité et de sécurité. […] Outre les sommes que [la Loterie nationale] verse à ses bénéficiaires, son domaine d’activité étant celui des jeux de hasard et d’argent, sa réussite doit aussi être évaluée selon les efforts qu’elle consacre à ses responsabilités sociales ».
2- Le prix des boissons alcooliques
Dans le but de prévenir l’abus d’alcool lors des fêtes et manifestations, Le CePT demande à ce que le prix des boissons alcooliques soit plus élevé que celui des boissons non-alcooliques.
De nos jours, les jeunes participent aux fêtes et consomment leur première boisson alcoolique à un âge toujours plus précoce. Lors de la majorité des manifestations, le prix des boissons alcooliques est le plus généralement en-dessous de celui des boissons sans alcool (eau, sodas, jus de fruits,…), ce qui est une incitation pure et simple à consommer de l’alcool.